Terribles tremblements de terre au Japon (12 Mars 2011)

Dans une conférence de presse, le ministre porte-parole de Yukio Edan, a déclaré que l'explosion, qui n'a pas endommagé le réservoir qui protège également le réacteur, a été provoquée par une réaction chimique entre l'hydrogène et l'oxygène et il a dit que le niveau de radioactivité avait baissé dans la région.

Selon la télévision locale NHK, citant l'Agence de sécurité nucléaire du Japon, l'explosion s'est apparemment produite à 15:36 heures (heure locale), quand une équipe a tenté de refroidir un réacteur nucléaire du niveau 1.
L'incident s'est produit peu après que les responsables de la centrale nucléaire de Fukushima annoncent qu'ils avaient réussi à réduire la pression dans le réacteur.

L'explosion a fait quatre blessés. Selon Tokyo Electric Power (TEPCO), la société qui exploite l'usine, les quatres blessés ont été transférés à un hôpital de la région.

La chaîne de télévision NHK confirme que le toit et les murs de la centrale, qui abritait le réacteur, a chuté.
Le tremblement de terre qui a frappé la région vendredi avait endommagé le système de refroidissement de la centrale nucléaire, qui avait arreté ses activités sans que cela n'empeche l'augmentation de la pression dans le réacteur nucléaire.

Le niveau de radioactivité mesurés samedi dans une salle de commande du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 est mille fois supérieure à la normale.
Selon la chaîne de télévision japonaise NHK, une heure d'exposition à la radiation qui provient de l'échappement de Fukushima est équivalent à la radiation qui est autorisé en un an.


46.000 habitants, approximativement, ont été évacués dans les premières heures ce samedi, 12 Mars 2011, dans un rayon de 20 km autour de la centrale, mais selon NHK, au moment de l'explosion ils restaient encore environ 800 personnes, certaines d'entre elles âgées.
Les autorités japonaises ont également décidé l'évacuation des personnes vivant dans un rayon de 20 km autour du réacteur numéro 2 de Fukushima.

Le gouvernement japonais a lancé un appel au calme, car la crainte des radiations s'est installé dans la population, tout en enquêtant sur les circonstances de l'explosion.
La chaîne de télévision NHK a assurée que le niveau de radioactivité à l'extérieur de l'usine est d'environ huit fois plus élevé que la normale mais n'est pas dangereux pour la santé, pour le moment.

L'agence nucléaire du Japon exclu que l'explosion qui s'est produite dans le niveau 1 de la centrale nucléaire de Fukushima I ai endommagé la structure de la protection du réacteur, selon les sources officielles de l'organisation. Ils ont declarés:
"Les dommages, peut importe leur gravités, sur la protection du réacteur est hautement improbable".

Le gouvernement du Japon a reconnu que la radiation sur ​​le site a augmenté, mais n'a pas encore examiné le danger réel de la détonation.
"Il est là le problème: nous ne savons pas ce qui se passe à l'intérieur de l'usine", a déclaré Mark Hibbs, l'expert du Centre Carnegie de Recherche, à Sky News. Professeur de Physique Nucléaire de l'Université du Surrey (Royaume-Uni), Paddy Regan, croit aussi que l'explosion n'a pas affecté la protection de l'acier.

"C'est ce que contient la totalité du combustible nucléaire, et si un jour il se casse... bon, c'est ce qui s'est passé à Tchernobyl", a déclaré Regan, à l'égard de la catastrophe de la centrale nucléaire de 1986 en Ukraine.

"Nous avons pris la mesure d'être pleinement préparés au pire", a déclaré le fonctionnaire. "Nous faisons tout notre possible pour remédier à la situation".

Si le défaut persiste dans le système de refroidissement, il pourrait y avoir une fuite radioactive dans l'environnement et, au pire, ça pourrait entraîner la fusion du réacteur, a déclaré un responsable de l'agence de sécurité nucléaire qui a requis l'anonymat.

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Selon l'agence, l'explosion serait due à de l'hydrogène. Elle ajoute que l'enceinte de confinement du réacteur n'était apparemment pas trouée.

L'opérateur de la centrale nucléaire, la compagnie Tokyo Electric Power (TEPCO), a annoncé avoir évacué son personnel du réacteur 2, sauf les employés chargés de refroidir le réacteur.

Peu après l'explosion, les problèmes se sont transportés au réacteur numéro 4. Tepco a indiqué qu'un incendie s'était déclaré près du réacteur. Selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, l'incendie est maintenant éteint.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé mardi que des substances radioactives avaient été libérées directement dans l'atmosphère lors de cet incendie.

Lors d'un point de presse, le premier ministre japonais Naoto Kan a indiqué que le niveau de radioactivité était en forte hausse autour de la centrale. Il a ajouté que le risque de fuites avait aussi augmenté.

Selon le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano, le niveau de radioactivité autour des réacteurs est dangereux pour la santé.

Devant la situation, Naoto Kan a appelé les personnes habitant dans un rayon de 30 km autour de la centrale à demeurer confinées chez elles.

La question du refroidissement des réacteurs:
Le réacteur numéro 2 connaît des problèmes depuis plusieurs heures. Les responsables de Tokyo Electric Power (TEPCO), qui opère la centrale, avaient indiqué que le niveau d'eau dans le réacteur avait de nouveau fortement baissé, rendant très difficile le refroidissement des barres de combustible.

Si les barres de combustible ne sont pas refroidies, elles risquent de fusionner et d'endommager le coeur du réacteur.

Les opérations d'injection d'eau de mer dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire avaient repris mardi aux premières heures pour tenter de refroidir les barres de combustible, selon l'agence.

Selon TEPCO, cité par l'agence Jiji, le système de refroidissement du réacteur 2 a carrément cessé de fonctionner.

Le niveau de l'eau a tellement baissé que des cartouches de combustible nucléaire ont pu être exposées à l'air libre, a-t-il expliqué. Par conséquent, le contrôle de la chaleur devient pratiquement impossible. Le réacteur est alors difficile à refroidir et les gaines qui retiennent les produits radioactifs n'existent plus.

Le réacteur 2 est le troisième de cette centrale, située à 250 km au nord-est de Tokyo, à connaître une série d'avaries dues à la panne du système de refroidissement. Une explosion était survenue samedi au niveau du réacteur numéro 1 et une autre, lundi, au niveau du réacteur 3.

La station de pompage de la centrale a été endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi.

L'Agence de sûreté nucléaire japonaise, qui avait exclu lundi un accident de type Tchernobyl, n'a pas rassuré les autorités japonaises. Ces dernières ont demandé de façon officielle à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et aux États-Unis l'envoi d'une équipe d'experts.

Coupures de courant:
La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (TEPCO), qui dessert l'est du Japon, a finalement mis en oeuvre lundi les coupures d'électricité tournantes prévues pour limiter la consommation.

Elle cessera de fournir du courant à quelque 330 000 foyers et autres clients répartis dans les différentes préfectures, dont Tokyo, Kanagawa, Ibaraki ou Saitama.

TEPCO avait prévu amorcer l'opération à 6:20h, heure locale, afin d'éviter qu'une consommation massive de courant n'excède ses capacités de production mises à mal par l'arrêt des centrales nucléaires. La compagnie a ensuite décidé de reporter aussi longtemps qu'elle le pouvait ces coupures très perturbantes pour les citoyens.

Ces mesures exceptionnelles ne concerneront toutefois pas les arrondissements comme le centre de Tokyo, où se trouvent notamment les ministères, de nombreuses ambassades, d'importants organismes publics, de grands hôtels ou des sièges d'entreprises.